Le sexe dans notre culture enseigne aux filles et aux femmes que leur plaisir est honteux ou sale, compliqué et difficile et franchement, complètement inutile. On nous apprend que le rôle d’un garçon est de faire pression sur une fille pour qu’elle se livre à des actes sexuels, et que le rôle d’une fille est de résister et de « protéger sa pureté ». Bien sûr, une fois qu’elle cède, son rôle est de lui faire plaisir, d’être « sexy ». Jamais dans notre culture, le rôle d’une fille ou d’une femme n’est de connaître la félicité, ou de rechercher dans son propre plaisir.
Tout le monde, quel que soit son sexe (et son orientation sexuelle), sait plus ou moins comment faire jouir un mec. Mais nulle part dans notre développement sexuel il n’y a de discussion formalisée sur le clitoris, l’orgasme féminin (squirt ou éjaculation féminine) comment découvrir ce qui est bon pour les humains avec une vulve. Si vous êtes curieux cliquez sur le lien squirt !
Est-il étonnant alors que tant de femmes n’éprouvent pas beaucoup de plaisir sexuel réel ?
Comme beaucoup de femmes, je me suis expérimentée d’abord comme un objet sexuel, une marchandise sexualisée, existant pour être regardée, pour exciter les hommes, pour leur donner un spectacle, pour les faire jouir.
Commençons par quelques bases :
- 1. Apprenez comment fonctionne la sexualité des femmes ;
Il n’y a littéralement rien de mal avec vous, votre vulve ou votre vagin, la façon dont vous êtes excitée, vos fantasmes sexuels, vos préférences sexuelles, le temps qu’il vous faut pour jouir, le fait que vous ne jouissez pas, ou quoi que ce soit d’autre.
- 2. Apprenez ce qu’est un traumatisme ;
Tout le monde dans notre culture a probablement vécu un traumatisme, que ce soit directement ou par procuration, un gros traumatisme « T » ou un petit traumatisme « t ». Le traumatisme est physiologique, pas logique, et il a des effets mal compris et durables sur une personne, même si vous ne pensez pas l’avoir vécu. Si vous souhaitez vous renseigner sur les traumatismes, je vous recommande de travailler avec un conseiller en résolution de traumatismes.
- 3. Apprenez à connaître les vulves ;
La plupart des femmes hétérosexuelles ne seront pas exposées à beaucoup de vulves dans leur vie, autres que la leur, et les vulves parfaitement symétriques et bien taillées du porno. Cela conduit de nombreuses femmes à penser que quelque chose ne va pas avec leurs parties les plus intimes, alors que ce n’est pas le cas. Découvrez à quoi ressemblent de vrais vagins pour développer une certaine positivité à l’égard des vulves en consultant cette exposition d’art sur le thème des vulves, le travail de cette artiste spécialiste des vulves, cette galerie de vulves sur instagram, ou cette véritable bibliothèque des lèvres.
En outre, apprenez à connaître votre propre vulve en saisissant un miroir à main à l’ancienne, un bon éclairage et explorez exactement ce à quoi la vôtre ressemble sent et goûte.
- 4. Apprenez à connaître le fossé de l’orgasme ;
La disparité de l’orgasme (où un partenaire en a régulièrement et l’autre pas) n’existe pas chez les couples de même sexe. Le problème ici est donc la fausse programmation, la mauvaise communication, la misogynie intériorisée (et parfois manifeste) et les préjugés sexistes/de genre qui se produisent entre les hommes et les femmes dans les relations hétérosexuelles.
Cela inclut le fait que le plaisir/orgasme des hommes est typiquement assumé alors que celui des femmes ne l’est pas, et aussi que le sexe avec pénétration n’est vraiment pas une bonne source de plaisir sexuel pour la plupart des femmes.
- 5. La thérapie ;
Je crois que, surtout quand on a des antécédents de traumatisme, rien ne peut battre le travail en tête-à-tête avec un thérapeute qualifié pour déballer et guérir.
- 6. Le coaching.
Similaire à la thérapie, mais moins axé sur le passé, et plus sur le présent et l’avenir. De plus, la thérapie a tendance à être à plus long terme.
